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Mes questionnements et mes élans

Très tôt dans mon parcours personnel et professionnel, j’ai été portée par la question de la vie des groupes et de leurs fonctionnements. Que ce soit sur comment chacun trouve sa place dans une famille, comment chacun interagit dans un groupe, comment les relations sont influencées par le contexte de vie, comment peut-on faire ses propres choix et les affirmer lorsqu’on appartient à un collectif… tout cela m’a toujours passionné.

Lorsque je me suis spécialisée en psychosociologie, l’utilité de cette approche pour notre société m’a très fortement interpelée. Lorsque je regardais mes expériences et ce qui se passait autour de moi avec le prisme de la dynamique des groupes, des théories de l’engagement, des modèles d’influence, du rapport à l’autorité…, j’étais persuadée que la psychosociologie pouvait permettre d’apporter des réponses concrètes à une question centrale pour moi « comment être soi avec les autres ? ».


Dans toutes mes expériences professionnelles, je me suis toujours attachée à permettre à des personnes qui étaient à des places différentes et qui avaient des rôles différents de faire ensemble. Qu'il s'agisse de scientifiques qui devaient se rapprocher des réalités émotionnelles de riverains, qu'il s'agisse d'élus, de professionnels et d'habitants qui devaient construire ensemble des politiques locales de santé, qu'il s'agisse d'équipes de différents territoires qui étaient amenées à élaborer et mettre en oeuvre des projets ensemble... dans toutes ces expériences, mon élan a été de créer les conditions d'une rencontre singulière entre ces groupes pour créer de l'intelligence collective.

C’est alors que je me suis formée à la Thérapie sociale, auprès de l'Institut Charles Rojzman. Cette approche «travaille à partir de ces réalités émotionnelles pour aider les individus et les groupes sociaux à mieux vivre ensemble dans un premier temps, puis, dans un deuxième temps, à s’organiser pour produire un changement collectif au sein de leur milieu professionnel (institutions ou autres), tout en se réalisant sur le plan personnel » (Rojzman C., Bien vivre avec les autres. Une nouvelle approche : la thérapie sociale, L’Univers psychologique,  2009, p.47)

Pour moi, la puissance de la Thérapie sociale est triple :

- elle est très opérationnelle car elle part de ce que vivent les gens, de ce qu’ils en disent, des freins qu’ils rencontrent dans leurs relations à eux et aux autres.

En ça, l’intervention en Thérapie sociale permet aux personnes de se saisir facilement de leurs prises de conscience, des éclairages nouveaux pour envisager comment cheminer et mieux vivre.


- elle permet aux personnes de retrouver de la capacité à agir. L’intervention en  Thérapie sociale, par le processus qu’elle utilise permet aux personnes de partir de ce qu’elles subissent, de ce dont elles sont victimes, pour regarder ce qu’elles font dans ces situations, comment elles réagissent, ce que cela produit pour envisager ce qu’elles pourraient faire autrement.

En ça, l’intervention en Thérapie sociale permet aux personnes de retrouver de la puissance d’action en regardant, avec sincérité, leur part de responsabilité.


- elle permet d’articuler les prises de conscience individuelles avec un changement collectif.

En ça, l’intervention en Thérapie sociale ne consiste plus à vouloir changer les choses malgré les personnes, mais bien à partir des personnes et de ce qui les empêchent pour produire du changement.

Aujourd'hui, j'ai constitué une équipe pour accompagner un plus grand nombre de professionnels et de collectifs, à partir de cette démarche.

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